7 nov. 2009

Pekin ("Beijing" : 北京)

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Me voila donc a Pekin depuis 3 jours maintenant.
Je l'avoue, je suis partie de Mongolie contente de quitter ses temperatures en dessous de zero : deux semaines et demi a -10, ca va, plus ca aurait ete trop.
Il faudra revenir entre juin et septembre.

Mon tunnel crypte magique pour contourner les interdits chinois ne me permet pas de telecharger de photos, alors il va falloir faire preuve d'un peu d'imagination jusqu'a ce que j'arrive au Nepal (autour du 25 novembre je pense).

Pour ce qui est de mon arrivee a Pekin...

Imaginez que je pars d'Ulan-Bator en premiere classe (plus de place dans la classe du peuple, dommage) avec un train de nuit pour aller jusqu'a la frontiere sino-mongole. Objectif une fois la-bas : traverser la frontiere dans un bus ou une voiture (a pied c'est interdit) puis prendre un billet de train pour la ville de Jining, puis changer pour un nouveau train de nuit pour Pekin.
Imaginez que dans le train d'Ulan-Bator je suis avec un couple de 65-70 ans de Mongoles qui va a Pekin. Ils m'expliquent qu'ils (enfin c'est beaucoup dire car communication ultra reduite ; disons que je comprends que) passent la frontiere en train (bizarre bizarre) et prennent ensuite le bus pour Pekin. Imaginez que je me dise "Le bus arrive a 3 heures du mat' a Pekin, ce qui n'est pas hyper arrangeant voire meme tres mauvais mais tant pis, on avisera sur place ; j'ai bien envie de gouter aux bus de nuit chinois, banco !". Imaginez qu'entre temps mes amis mongoles sont alles chercher dans un compartiment a cote quelqu'un qui parle autre chose que le mongole. Le "quelqu'un" s'avere etre une medecin en obstetrique-gynecologie de 28 ans en route pour un congres a Hong Kong ; pour la langue ca sera l'allemand. Imaginez qu'elle prevoit d'aller a Pekin depuis la frontiere en taxi, mais qu'elle change son fusil d'epaule : on se retrouve a monter tous les 4 dans le bus de nuit pour Pekin.

(Et c'est la que la photo serait quand meme super utile)
Imaginez un bus flambant neuf. Videz-le de ses sieges. Imaginez des structures de lits superposes, de longueur 1,80m et largeur 50-55 cm (a tout casser), un lit etant au niveau du sol, l'autre a un petit metre de hauteur. Imaginez, dans la longueur du bus, 3 colonnes de ces lits mis bouts a bouts, separes par deux micro-allees de 45 cm de large. Imaginez, sur chaque micro-lit un oreiller et une couette : vous avez sous les yeux le magic bus de nuit chinois.
Capacite : 34 personnes allongees pour de vrai a l'horizonale.

Imaginez un depart a 16h30 d'Erlian, la ville chinoise frontaliere de la Mongolie.
Imaginez que des le depart il fait hyper froid dans le bus (test au milieu de la nuit : quand je souffle ca fait un petit nuage de vapeur d'eau). Imaginez que, pour je ne sais quelle raison osbcure, on reste bloque dans un espece d'embouteillage geant en plein milieu de la nuit (noire et obscure), dans un melange de klaxons qui ne s'arretent plus, de petites avancees suivies de coups de freins, d'appels de phares, de sirenes de polices ou autres et de trucs cries en chinois dans un megaphone. Imaginez donc de longues heures d'une ambiance hyper glauque, vecue depuis le fond d'un demi-sommeil glace tres incomfortable. Je n'ai rien compris de ce qui se passait, mais tout ce que je sais c'est que ca a ete tres long.
Imaginez une arrivee (epuisee) a Pekin a 7h30 du matin. (Voyons le positif : arriver a cette heure-la me va bien mieux qu'au milieu de la nuit.)

Debut de la vie a la chinoise.

Imaginez que j'ai envie d'aller a mon hostel en bus et pas en taxi. Imaginez que je n'ai pas de plan de bus. Imaginez que la dame de la premiere station de bus que je trouve me sourit et essaye de comprendre ou je cherche a aller (Truc de fou ; des moments comme ca ca vaut de l'or. Il doit me rester des apprehensions dues a ma periode russe). Imaginez qu'on me montre un bus du doigt genre "Vite, monte dans celui-la !". Juste le temps de mimer "Ok mais euh... combien d'arrets ??" ; une main grande ouverte me repond. Ok, je descends au 5eme arret.
Imaginez qu'apres 20 minutes d'un premier bus archi-bonde j'arrive a l'arret en question et qu'a nouveau on fasse tous les efforts du monde pour m'aider (meme si pas toujours facile de comprendre l'anglais teinte de chinois). Imaginez que passe par la quelqu'un qui doit prendre le meme bus que moi, imaginez que la dame qui gere l'arret de bus m'arrete alors que je suis en mouvement pour partir et me dise "Suivez ce monsieur !". Imaginez que le monsieur me paye mon trajet de bus, imaginez qu'il reste avec moi jusqu'a m'ammener jusqu'a la porte de mon hostel, pour ensuite s'incliner et s'eclipser.

Voila mon arrivee a Pekin. Clairement epuisee mais bien contente de cette premiere approche.

Depuis...
La nuit de bus aura eu raison de moi : je suis passee par la case rhume et aphonie.
Je decouvre le Pekin des parcs remplis de gens qui dansent, qui font de la musique, du tai-chi, du yoga ou autre (une quasi-constante, la notion de groupe : en Chine, on est collectif ou on n'est pas).
Je decouvre le Pekin des temples bouddhistes, de ceux qui ont encore un peu d'ame a l'interieur et de ceux qui ont ete vides de leur sens par le tourisme.
Je decouvre la bonne cuisine chinoise... parfois epicee.
Je decouvre le sens du business a la chinoise : franchement insistant, mais surement une bonne etape preparatoire pour l'Inde.
Je decouvre l'etrange ciel pekinois de ces derniers jours : blanc-gris-laiteux du matin au soir (un bon petit melange de pollution et d'humidite dans l'air j'imagine)
Et je reflechis a l'etape suivante, un peu plus au centre de la Chine en direction du Tibet.



NOVEMBER 7TH, 2009
Beijing (北京)
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Here I am in China, after a night train from Ulan-Bator to the Chinese border, then an other train (short one) to cross the border, and finally a night bus from the border to Beijing.
The night train from Ulan-Bator was great, the night journey on the bus was awful, although the bus was really well equiped.

My first impression about China was quite positive since, once in Beijing, I managed to get to my hostel by bus with the help of the people around. Basically: only little people speak english for real, but they are all happy to try to help you. And they smile! (great experience after the Russian one, where it would be quite unexpected to have the lady working in the bus station smiling to you).

4 commentaires:

  1. Steph et Marie et Émile s'il pouvait11/09/2009 9:00 PM

    Salut Armelle,

    Heureux de lire de tes nouvelles et ton plaisir à découvrir. À travers ton blog, c'est un peu de voyage qui embaume l'appartement...

    Bonne route à toi,

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  2. La grande Stéf11/12/2009 8:26 PM

    Salut toi ! Contente de lire à nouveau de tes aventures après un moment mongole silencieux ! J'suis fan, fan, fan de ton blog !!! Enjoy my friend !!! Bisous de Paris où ça caille pas mal aussi en ce moment. S.

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  3. De la part de françois R et ses lapins
    Heureux qui comme François à des bonnes nouvelles d'Armelle
    Profites bien de chaque instant et merci de nous les faire partager

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  4. Coucou Armelle,
    Je suis toujours heureuse de me connecter sur ton blog.
    Merci de nous faire partager tes aventures ...
    Bisous de Lyon

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