11 nov. 2012

"Je pense que cette idée est valable pour toute la terre"

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... Et je suis d'accord avec lui.

Etienne Chouard.
De la Politique dans le sens le plus noble du terme.
Histoire d'appeler le chat "Démocratie" un chat, puisque c'est de cela qu'il s'agit.
A la fois simple, évident, et en même temps "révolutionnaire"...

(Au sujet de la démocratie, voir de façon plus générale l'article antérieur sur Franck Lepage et comment le sens de certains mots est délibérément détourné du sens originel, ou certains mots remplacés.)

Bref, un concentré en 18 minutes ici, sur l'élection, la révolution, les institutions qui en ont découlé, la démocratie (ce qu'on croit d'elle et ce qu'elle devrait être), le tirage au sort (et si le grand loto du pouvoir c'était ça en fait la démocratie ?), la constitution et pourquoi en changer, etc :

http://www.dailymotion.com/video/xq6w7n_etienne-chouard-chercheur-en-cause-des-causes_webcam


8 nov. 2012

Eh ouais...

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... c'est logique.

En lisant ça, je me revois me plaignant de la bouffe universitaire (ou précédemment lycée/collège) "dégueulasse".
C'est moche, quand même, ce qu'on sert dans les systèmes industriels, quels que soient les êtres vivants auxquels ils s'adressent...

7 nov. 2012

Page 99

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Je lisais hier, finissais de lire, la pièce de théâtre de Jean-Luc Lagarce, "Juste la fin du monde".

Comme son titre l'indique, elle ne développe pas une franche gaité, mais en même temps le but du théâtre ce n'est pas (que) le divertissement. Et d'ailleurs le mieux de mon point de vue c'est quand il ne s'agit justement pas de divertissement. Mais passons.

Bref, je lisais et j'ai pensé. Toujours laisser ses pensées aller. Important.

Je lisais, donc. Et dans un dialogue entre deux adultes, deux frères, je lisais l'extrait ci-dessous (je fais des coupes pour plus de clarté, ne m'en veux pas Jean-Luc), qui m'a fait bien mal au c** parce que voilà, tout ça a fait résonner en moi les mots domination, soumission... éducation. Et paf !

Alors allons-y si vous le voulez-bien (c'est un peu comme sauter en parachute, ça fait peur au début, ça file le vertige, mais ensuite une fois dedans c'est cool. Allez !), allons voir cette page 99 :

Je cédais.
Je devais céder.
Toujours, j'ai du céder.
Aujourd'hui, [...] je garde cela surtout en mémoire :
je cédais, je devais me montrer, le mot qu'on me répète, je devais me montrer « raisonnable ».

Il faut imaginer la chose dans le contexte d'un long monologue, intense, très intense, poignant, violent aussi, mais vraiment, surtout, intense. D'un niveau d'intensité (de vérité ?) comme il n'y en a pas si souvent dans la vie. Merci le théâtre.
Et dans ce contexte, en lisant ça, je me suis mise à penser que, chose curieuse, le verbe "céder" avait au moins deux sens... Et c'était parti.
Et c'est parti.


Céder devant quelqu’un ou quelque chose.
Je cède devant une menace, une pression psychologique, une contrainte, voire des encouragements, pourquoi pas. Devant une insistance, dans tous les cas. Je me retrouve à faire ou à vivre quelque chose que je ne voulais pas. Que je ne veux pas. Je cède, je me soumets à cette chose ou la volonté de cette personne.

Et puis il y a céder quelque chose.
Se séparer de quelque chose. Je laisse derrière moi, j'abandonne quelque chose, j'abandonne ce qui était à moi jusque-là. Je cède mon commerce, ce n'est plus à moi, je n'y aurai plus accès, c'est fini.

Et j'ai pensé : deux sens pour un même mot, comme c'est étrange...
Il n'y a pas de hasard, il devait y avoir quelque part un lien à l'origine (en fait dans ma tête il était déjà évident, criant, mais je mets en forme pour faire monter le suspense. Profitez.

Alors tout bonnement, je me suis demandée... "Qu’est-ce que je cède quand je cède ?"

En d'autres termes, de quoi je me sépare quand je me soumets ?

Qu’est-ce que j’abandonne qui était à moi, en moi, qu’est-ce que je laisse derrière moi quand je décide de me soumettre à quelque chose d’extérieur à moi ?
De quoi je fais le deuil quand je me soumets ?

(Blanc. Silence. Temps suspendu avant la fulgurance... Attention...)

Moi. Mon identité. Mon intégrité. Ma cohérence. Ma justesse intérieure. Ma confiance en moi-même. Ma paix. Mon envie. La part de moi qui est en vie. Ma joie d'être en vie.

Ça fait froid dans le dos.
Pour moi c'est d'une limpidité glaçante.

Alors pour finir, et je vais donc faire le lien (pour qui ne l'aurait déjà fait) avec l'éducation, simplement dire qu'il se trouve qu'on éduque par "cédages" successifs.
Dans une relation éducateur-éduqué, qui est celui qui a raison ? Qui est celui qui impose ? Qui fait céder ?
L'éducateur, toujours. Ou extrêmement souvent, dirons-nous.
Et qui se soumet ?
Qui laisse sur le bord du chemin, par petites touches successives, sa joie à être en vie ?

Voilà.
C'est dit.
Amis de la prise de responsabilité, ne partez pas. C'est justement le moment de s'accrocher.
Comme dirait l'autre : "Je ne suis pas responsable de ce qu'ils font, je suis responsable de ce que je leur fait."

Et justement, à chaque fois que j'impose, que je fais céder, que je contrains l'autre à ceci ou cela, je lui fait vivre un peu de ce processus de "j'abandonne un peu de ma joie d'être".

Rien que ça.
Juste ça.

Juste la fin du monde.

(Je m'impressionne de par ma soudaine capacité à faire des effets de style de "boucle bouclée". On dirait une chronique de Duja sur Couleur 3. Référence que personne ne comprendra mais tant pis.)

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Allez, je cale une ch'tiote photo pour finir sur un peu de légèreté. Et je la mets en bien grand, même.
Le monde de demain.
Une petite fille mi-tibétaine mi-allemande qui, je l'espère beaucoup pour elle, ne devrait pas trop connaitre les affres éducatifs du "cédage". Puisse sa maman qui a grandi dans les steppes tibétaines se souvenir toujours que c'est d'un mélange de totale liberté et de partage - mais jamais de la contrainte - qu'elle a tiré sa force et sa constance.



24 oct. 2012

Ils ont la classe.

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... parce que je ne vois pas de chef,
... parce que je veux croire qu'ils se sont rassemblés là de leur plein gré,
... parce qu'ils forment une harmonie incroyable,
... parce que je veux croire que dans un cercle comme celui-là toutes les voix se valent,
... parce qu'ils ont l'air "posés" et pas pressés,
... parce que personne ne les a "éduqué" à la démocratie participative,
... parce que ce n'est sûrement pas de la démocratie participative,
... parce que je veux croire qu'ils sont là par pur plaisir de partager.

Ce cercle m'émeut, me ravit et me fait rêver.

30 mars 2012

Mars 2012

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Mars. Retour à la réalité de métropole. Choc thermique dans l'autre sens et retour aux classes de découverte. Je reprends du service dans les catégories peinture, ski de piste, eau glacée et chiens de traineaux.










La neige fond - même à 2000 mètres - et les crocus sont de sortie.
Mais là où il subsiste quelques langues de neige, on peut faire du... chien de traineau. Ambiance "Yeep, yeep, yeep ! Allez !" dans la montagne.

Les chiens sont top, l'activité est top, le paysage est top, et quand vraiment il n'y a plus de neige on peut se balader avec les chiens (enfin ils nous baladent, plutôt) ce qui est tout aussi top que le traineau. Que du bon !
Enfin quand même, tout ça c'est du boulot. Sérieusement.
(En passant, merci les top-collègues et les enfants qui font que je suis toute contente d'avoir deux trois clichés de moi).

Quand je n'étais en opération traineau, j'étais parfois en mode "peinture".
Parce que les enfants sont tellement plus libres que les adultes avec des pinceaux dans les mains... c'est fou !

Et quand je n'étais ni en peinture ni avec des chiens, j'étais parfois du côté d'une rivière toute remplie de belle et fraiche eau de fonte de neige.
Et que c'était bon de les laisser faire ce qu'ils veulent sans poser de limites, sans leur faire de mises en garde ou leur donner de conseil non sollicité ! Évidemment il y a eu des pieds congelés et des habits à faire sécher à chaque fois, mais qu'est-ce que c'était bon de les voir libres...



Alors évidemment tout ça ça ressemble à des vacances, sauf que... non.
Je suis fatiguée, cuite, carpette, kneck !

S'occuper d'enfants demande de l'attention, ok.
Quand leurs repères habituels sont changés c'est un sacré truc en plus (une multitude de questions, de peurs, etc. pour lesquelles il s'agit de se rendre disponible).
Quand en plus il y a la contrainte de vivre H24 en mode collectif, avec un fonctionnement permanent de groupe, alors là on multiplie les questions et peurs par je ne sais combien, et on ajoute un paquet de conflits et de tensions directement liés au fait d'être contraint à la collectivité.
Et quand on est soit même sans possibilité de sortir de cette bulle pour prendre du recul, de respirer, et bien ça devient un sacré challenge de faire son taf correctement (ceci signifiant, pour ma part, avec la meilleure attention possible, de façon zen et sans user de procédés utilisant la force ou la contrainte, qu'elle soit physique ou psychologique).

Je continue de nourrir ma réflexion sur la façon dont la société moderne occidentale "gère" sa jeunesse, et la seule chose que je puisse dire pour le moment, en résumé, c'est que c'est pas du joli.
Dissertation de fond à suivre peut-être un jour.

29 févr. 2012

Février 2012

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Après le temps de l'eau gelée et froide est venu le temps de l'eau liquide et chaude.
Yeehee !
Sévère contraste le temps de 3 semaines et demie aux Antilles. Images à suivre.

31 janv. 2012

Décembre 2011 - janvier 2012

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Le temps passe et moi je... vis. Quoi de plus ?
Pour ceux qui passent encore par ici, récap' (anti-daté) de mes occupations des derniers mois.
De l'air frais pour tous ceux qui sont dans un bureau. Des saluts et des bises à vous.



En décembre-janvier, j'ai...
... vu la maison où aurait pu habiter le père Noël ;
... étudié les propriétés mécaniques et physiques des couches de neige empilées en fonction de leur âge, densité et température ;
... ai été triste quand des gens ont marché dans un bel espace de poudreuse lisse et blanche (du coup tout était salopé ce qui moi, me rend triste, jusqu'à ce que mon guide me dise : "La neige, c'est éphémère." Certes.) ;
... effleuré le monde des cités et des quartiers de banlieue parisienne, ses références, ses codes, ses postures-impostures ;
... renoué avec le monde du ski et du snow (yeehaa !) ;
... admiré des + de 3000 à défaut de pouvoir y monter ;
... mangé des huitres ;
... attaché quotidiennement des tonnes de chaussures de ski ;
... fait des massages du crâne ;
... mangé de la fondue ;
... fait des plaquages sur neige (un outil éducatif à part entière si le plaquage est mené avec bienveillance) ;
... posé avec joie et amour des harnais de chiens de traineau ;
... écouté des enfants parler du père Noël (je valide d'ailleurs un post précédent : le père Noël-mensonge ne fait pas rire les enfants lorsqu'ils découvrent de quoi il retourne) ;
... chanté à peu près 25 fois "Jimmy" de Moriarty ;
... soupiré de fatigue et de saturation de la vie collective ;
... dormi dans des trains ;
... desespéré de n'avoir ne serait-ce que 2 minutes pour moi ;
... raconté des histoires pour s'endormir ;
... fait des bracelets en macramé ;
... fait du ping-pong de nuit ;
... écouté stupeflip pour me requinquer ;
... acheté des timbres pour des cartes de nouvel an que je n'ai pas envoyées ;
... écrasé un de mes ongles dans une porte de mini-bus ;
... fait du traineau dans la poudreuse (ça tue !) ;
... passé ma 3ème étoile de ski de fond.