15 déc. 2017

Papote avec mon sénateur

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J’ai pris le thé avec « mon » sénateur.
Enfin je veux dire, on a papoté par email.
Le 27 octobre 2017, l’assemblée nationale vote une obligation vaccinale portant sur 11 maladies sur les enfants à naître à partir du 1er janvier 2018. Une décision hallucinante à mes yeux.
Le texte devant passer ensuite devant le Sénat, je fais ce que j'ai à faire : j'écris aux deux sénateurs du coin.
Un me répondra.
Je rends compte ci-dessous de notre tentative de communication, qui s'est étalée sur une dizaine de jours, courant novembre.

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Moi
Messieurs les Sénateurs,

Je regrette vivement que l'Assemblée nationale ait récemment voté, avec 63 "pour" et 3 "contre" (sur 577 députés) l'obligation d'administrer 11 vaccins (dont 8 adjuvantés à l'aluminium) aux futurs nouveaux-nés.

D'une part, le droit de chacun à être responsable de son corps - et conséquemment du choix de sa médecine - me semble un principe fondamental. Nous savons trop bien ce qu'il advient lorsque certains s'accaparent le corps des autres (au nom de leur "bien", bien entendu...).
D'autre part, si cela est si bon, pourquoi les députés n'appliquent-ils pas cette obligation à eux-mêmes, aux sénateurs et à tous les autres adultes ?

On observe, dans des pays voisins, que ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'obligation de vaccination qu'il n'y a pas vaccination ou qu'il s'y déroule pour autant des catastrophes sanitaires.
Au service de quoi ces actes médicaux forcés sont-ils décidés en France ?

Sachant, en outre, que le non-respect de cette obligation peut être "puni" (sic) de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende, j'aimerais connaître votre opinion sur ce sujet et sur les actions que vous entendez engager pour enrayer et faire disparaître ce qui apparaît comme une aberration.

Avec ma considération très distinguée.

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Sénateur

J'ai pris connaissance de votre message d' "alerte" que je respecte. 
Je me refuse personnellement à porter d'appréciation et fais confiance à la médecine de mon pays pour faire les choix médicalement et scientifiquement les plus pertinents.

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Moi


J'entends que l'aspect scientifico/médical de la question est un endroit de spécialiste.
Mais mon propos et mon alerte, au fond, ne portaient pas tant sur ce point que sur celui de la question de la légitimité (constitutionnalité ?) de l'obligation vaccinale.

Car ce n'est pas le rôle de l’État d'obliger à quoi que ce soit sur mon corps, mais à protéger et à défendre mes droits (dont celui de disposer librement de mon corps, et celui de choisir librement ma thérapeutique, Loi Kouchner*).

Je suis contre l'obligation, pas contre les vaccins.
Être contre l'obligation n’empêche pas ceux qui veulent s'injecter 11 ou 33 vaccins de le faire.
Nous ne les obligeons pas à ne pas se vacciner.
Qu'ils ne nous obligent pas à le faire.

* L'Article L1111-4 du code de la Santé Publique précise : Aucun acte médical, ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne, et ce consentement peut être retiré à tout moment.
La vaccination étant un acte médical, le patient est en droit de l'accepter ou de le refuser.
Source : Légifrance

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Sénateur


Sur le fond la vaccination n'a d'intérêt que si elle est collective puisque son efficacité dépend de son respect par le groupe social.

Je ne suis pas personnellement surpris que la protection collective l'emporte sur la liberté individuelle en cette matière.
C'est la raison pour laquelle je considère que le législateur doit en cette matière suivre l'opinion scientifique.

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Moi


Mais alors, pour suivre votre propos, s’il faut suivre l'opinion scientifique dont vous parlez, et par souci de cohérence, je propose de faire vacciner tous les sénateurs et députés sur ces 11 maladies, car : « la vaccination n'a d'intérêt que si elle est collective puisque son efficacité dépend de son respect par le groupe social (…) la protection collective l'emporte sur la liberté individuelle en cette matière ».
Ou bien je ne comprends plus.

En fait, il me semble risqué ou même abusif de parler de l’opinion scientifique comme si elle était unique, car c'est tout l'inverse : l’opinion scientifique (comme toutes les opinions) se caractérise par 1) sa diversité à un instant donné, et 2) son caractère évolutif dans le temps.

Il fut un temps où la saignée était très prisée. L’opinion scientifique (comprendre : une partie) la trouvait fort efficace. Aurait-on dû la rendre obligatoire ?
L'appendicectomie préventive a presque été un temps dans les débats. Si, à cette époque là, il avait été « à la mode » de légiférer sur la santé comme il semble l’être aujourd’hui, on aurait peut-être voté l'appendicectomie obligatoire sur tous les bébés.
A une autre époque encore, pas si lointaine, on proposait de façon quasi-systématique l’ablation des végétations et amygdales au moindre souci ORL. Une douleur sans nom pour les enfants qui s’alignaient dans les salles de réveil et sur lesquels l’intervention avait été faite avec une anesthésie légère, une catastrophe d'un point de vue immunitaire mais, à ce moment-là, l'opinion scientifique (comprendre : une partie) trouvait ça très bien et très valable.

Aujourd'hui encore, dans les publications de recherche, nombreuses sont les contradictions, dans tous les domaines. Les gens cherchent, essayent de comprendre, et sont loin de trouver les mêmes choses.
Les avis de la science ne sont pas un bloc uniforme, homogène, très loin de là !

Preuve de cette diversité d’opinions pour ce qui est des vaccins : on pourra trouver dans le monde tout un tas d’équipes de recherche « pro » vaccins, et également tout un tas d’équipes de recherche mettant en lumière les limites ou les risques des vaccins.

Par ailleurs - et ce même si la recherche scientifique industrielle le laisse parfois trop de côté - la posture scientifique a comme principe fondamental, comme fondement, le principe du doute permanent. Le doute. Toujours. L’humilité de reconnaître que au fond, « Je ne suis jamais sûr ». Principalement parce que la science travaille sur des modèles qui tentent d’approcher la réalité, mais ne la sont pas. Et qu'on ne trouve que ce que l'on cherche, etc.

Voici mon opinion :

Si cette question de l’obligation vaccinale était sincèrement regardée par le prisme de la posture scientifique, elle ne pourrait pas être votée. Elle ne le pourrait tout simplement pas, car quand il y a doute, il ne peut y avoir obligation.

Et surtout, si cette obligation était considérée sous l’éclairage de l’éthique et de la question politique, celle du rôle de l’état et des limites de ce rôle, elle ne pourrait pas être votée non plus. Voir à ce titre la démarche de réflexion qui a amené la Suède à déclarer la pratique de l’obligation vaccinale inconstitutionnelle en ce début d’année 2017, et Angela Merkel à s’exprimer récemment contre une obligation vaccinale, rappelant l’importance du libre choix de chacun : "En tant que citoyens allemands majeurs et autonomes, que nous sommes, chacun doit peser sa décision. (...) Les barrières sont particulièrement hautes pour empêcher l'État de décider une obligation... et pour de bonnes raisons." .

L’obligation française est très grave, et je ne trouve rien pour racheter cette décision.

Une obligation médicale d’état est, à tous points de vue, un dérapage.
Ça s’est déjà vu et ça se voit encore aujourd’hui. Pas précisément dans des démocraties.
Et quand on prend cette direction, vous conviendrez j’espère que, si l’on est honnête, on doit alors obligatoirement se poser la question de la limite : jusqu’où un État peut-il médicaliser sa population de force ? 11 vaccins, 33 vaccins ? D’autres interventions encore ?… Jusqu’où l’État se donne-t-il le droit d’intervenir sur les corps des individus ?

Au vu de ce que j'avance, votre opinion évolue-t-elle ?


********  Je n'ai plus eu de réponse après ce dernier message  ************



J'ajoute que la phrase, qui peut sembler évidente, selon laquelle "Sur le fond la vaccination n'a d'intérêt que si elle est collective puisque son efficacité dépend de son respect par le groupe social" est pour moi une imposture.
Se renseigner plus avant sur la vaccination/les vaccins pour démasquer la tromperie !  :)


28 janv. 2017

Que vous le vouliez/voyiez ou non...

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" A l'école, on a peur et on apprend à avoir peur. C'est un régime de peur intégrale.
Il y a toutes sortes de peurs quotidiennes bien ­sûr, mais parlons de cette peur globale qui sous-tend ce système ­ et il s'agit forcément de la peur qui domine toujours toutes les autres ­ : la peur de mourir.
Cette peur suprême est précédée de la peur de l'exclusion sociale, mais on sait très bien avec quelle célérité, on passe de l'une à l'autre, et comment finalement elles se confondent toujours anthropologiquement.

Chaque scolarité  répond au schéma animal et dogmatique (le mot est archi-­faible) suivant : « Je dois apprendre, et vite, je dois savoir, c'est ­à­ dire savoir répondre correctement aux questions en fonction du modèle, c'est ­à­ dire me conformer et obéir, pour avoir des diplômes, qui me permettront ensuite d'avoir un "travail", un "métier", lequel me rapportera de "l'argent" (plus ou moins selon si j'ai bien travaillé à l'école ou pas) et par ce moyen, je serai accepté, je serai à l'abri du besoin, je ne dormirai pas dans la rue et j'aurai de quoi de manger. Et si j'excelle, je serai récompensé, je pourrais même vivre dans le confort, voire dans le luxe.
Ma scolarité réussie est ce qui m'éloigne de celui   qu'on   appelle "un   SDF", de la déchéance, de l'absence de toit et de nourriture, et me rapproche de la reconnaissance des autres et donc de la sécurité matérielle et affective. Si j'échoue à l'école, si je suis un raté, je pourrais en mourir, comme ce SDF mort de froid. Je finirai tout seul, à manger dans les poubelles, sans dents et ma vie sera très brève, remplie de souffrances physiques et morales. »

Tous les   adultes,   en   vertu   de   ce   "réseau   de   mafiosi"   dont   parle   Léandre Bergeron, sont de connivence pour entretenir ce schéma dans les enfants. Ha, cet amour­-menteur pour les enfants ! Je te fais peur pour que tu obéisses et que tu te conformes, mais je t'aime. L'amour n'est qu'un outil de premier choix, parmi les outils de servitude : "c'est pour ton bien", parce que je t'aime.  [...]  "

--- Récupéré chez descolarisation.org ---

Pour les sceptiques ou ceux qui pensent que le trait est grossi, je tiens à disposition le témoignage d'un enfant de 10 ans, effondré parce qu'il a "des croix" sur son cahier de comportement, et que "après, les entreprises elles vont le savoir, et je ne vais jamais avoir de travail".

Si vos enfants vous disent qu'à l'école ils n'ont pas peur, jamais, au choix :
1)  ils sont habitués, c'est leur régime de croisière, ils ne s'en rendent plus compte : les appréhensions ou les intimidations qui émaillent leur vie quotidienne, il n'appellent plus ça "peur" ;
2)  ils se protègent (pas bon, le retour parental, si on dit qu'on a peur à l'école : "Mais nôôon... Pourquoi tu aurais peur ? Je la connais la maîtresse, elle est gentille" ou autre phrase qui ne laisse pas de place à l'autre pour vraiment dire. Et il y a l'embarras du choix dans ce domaine. "Moi à l'école je n'avais pas peur, et puis, tu es grand maintenant" ... ... ... ...)


Comme disait Albert Einstein : "La folie, c'est de faire toujours la même chose, et d'espérer un résultat différent."
Ce que, avec l'école, on fait très bien, à savoir : espérer une (a-)société différente, moins fragmentée, moins repliée, plus humaine, plus solidaire, plus tout, en continuant à imposer l'expérience de la soumission et de la compétition dès tout petit, en continu. Ça serait drôle si ça n'était pas si triste et dingue d'incohérence.

Mais bon, on ne va pas blâmer (que) l'école, comme si n'était elle le problème et que sa suppression était la solution. Alors qu'elle est juste le (un des) résultat(s) des conceptions et ces croyances autour de l'enfant, qui règnent dans les esprits du peuple des adultes. Et donc hop, l'école existe. Avec le brillant concours des propres peurs des adultes.
"Méfie-toi de tes idées, elles sont le commencement de tes actions."  -  Proverbe chinois -

Lettre ouverte :
Mon chéri, je ne t'envoie pas à l'école (et même si je vois bien que tu es en train de t'y éteindre ou que ça te détruit, mon pauvre chou) pour ton bien. Même si c'est ce que je dis tout le temps, que c'est pour ton bien, que c'est une belle chose l'école, que c'est important pour toi. En vrai mon chéri, c'est important pour moi.
Je t'y envoie parce que je ne te crois pas capable de savoir mener ta vie avec tes propres décisions. Tu es trop petit ! Tu ne peux pas savoir ! Alors que moi, je sais. Je crois qu'il faut que je continue à te fabriquer ta vie, à te dire de faire comme ci et faire comme ça. Je crois que sans moi, sans d'autres qui te disent ce que tu dois faire, tu n'es pas capable d'avancer. Je te vois incapable alors je t'envoie là pour qu'on te forme, pour que tu apprennes.
Et puis j'ai peur de ce qui se passerait si j'écoutais vraiment ce que tu me dis, si je m'ouvrais à ça, à l'idée de faire autrement, à l'idée que tout est possible. J'ai peur de te faire confiance et te laisser décider pour ta propre vie. J'ai peur de ce que les gens penseraient, j'ai peur de comment on nous regarderait, j'ai peur des questions, j'ai peur de ce que tu pourrais devenir. J'ai des films dans ma tête, sur ton avenir, et des phrases sur ce qui se fait et ce qui ne se fait pas. Et j'écoute ça. Te laisser libre de vivre ce que tu as à vivre me fait une peur que je ne veux pas regarder, même pas y jeter un oeil. Je fais ce qu'on me dit, et te demande de faire ce que je te dis. J'ai peur.
Et je t'impose des choses, et je t'envoie à l'école. En dépit de mes tripes qui savent, elles, la violence que je te fais (et me fais) quand je t'oblige à te soumettre.